Solidarité avec le compagnon Lukáš Borl ! [CNT-AIT Paris-Banlieue & KRAS-AIT]


Les militaristes qui se prétendent anarchistes ont fait un pas de plus vers le statut de bandits fascistes ordinaires. Le 8 février, ils ont commis une ignoble attaque contre l’anarchiste tchèque bien connu Lukáš Borl dans le club 007 de Prague. L’agresseur, qui se prétend « antifasciste » l’a accusé de ne pas soutenir la « défense de l’Ukraine ».

“Non, je ne suis pas surpris qu’il ait choisi une méthode aussi insidieuse”, écrit Lukáš dans son article “Je ne serai pas intimidé” (cf. ci-dessous). “J’ai vu tellement d’intrigues de la part de ses acolytes que maintenant je n’attends plus d’eux que de la méchanceté, du manque de principes et de l’hypocrisie.” Le machisme féroce qui caractérise également les gangsters d’extrême droite remplace chez ces personnes une analyse politique sérieuse.

L’agresseur, souligne l’anarchiste, « ne m’a pas donné l’occasion   d’exprimer mes arguments pour lesquels je ne soutiens pas la défense de l’Ukraine ou la défense de la Russie, la défense de la République tchèque ou la défense de tout autre État. Je suis anarchiste, donc je me bats contre tous les États. Contre les États fascistes, ainsi que démocratiques, staliniens, monarchiques… Au lieu de défendre l’Ukraine, c’est-à-dire un État spécifique et son régime, je préfère soutenir et protéger la classe ouvrière vivant sur le territoire de l’Ukraine – les gens ordinaires qui se trouvent entre le marteau de l’intervention du Kremlin et l’enclume de l’État et du capital ukrainiens (https://lukasborl.noblogs.org/i-will-not-be-intimidated/)

Né en 1982, Lukáš Borl a grandi dans une famille ouvrière de Most, au nord de la République tchèque. Il fait connaissance avec les idées de l’anarchisme en 1998 au sein du collectif Aktivita Cabaret Voltaire. Par la suite, il participe activement aux activités du mouvement anarchiste et squatter en République tchèque : la Fédération des Anarchistes sociaux (Fédération des groupes anarchistes), les squats « Victoria », « Milada », « Palace Sofia » et « Bublina », la Fédération anarchiste tchécoslovaque, l’association « Alerta », le « Réseau de solidarité du Pont », le centre communautaire « Ateneo », la Croix noire anarchiste tchèque, l’Initiative antimilitariste et le groupe Make Tattoo Not War.

Le 28 avril 2015, il a été capturé, avec un certain nombre d’autres anarchistes, par la police dans le cadre de l’opération Phoenix et accusé de création et de soutien au Réseau des cellules révolutionnaires (RNC), de destruction de biens, d’extorsion et de falsification de document officiel. Il a passé près de 8 mois en détention provisoire, mais a été acquitté de la plupart des accusations (https://lukasborl.noblogs.org/kdo-je-lukas-borl/). Borl a écrit un livre contenant des conseils pour les personnes capturées par la machine répressive de l’État. Dans les années 2020 il était l’un des organisateurs de l’assistance aux anarchistes arrêtés en Biélorussie.

«Je pense qu’il est important de parler ouvertement de cet incident en public. C’est un exemple concret de l’hypocrisie de ceux qui diffusent sur Internet des déclarations dans lesquelles ils prétendent être des victimes innocentes qui subissent un préjudice, alors qu’en réalité ils incitent et soutiennent l’agression contre des opposants issus de milieux anarchistes », écrit Lukáš, avertissant ses agresseurs que des attaques similaires à l’avenir ne resteront pas sans réponse de sa part et de celle de ses compagnons.

Pour notre part, nous exprimons notre entière solidarité avec le compagnon Lukasz Borl et le soutenons dans la lutte contre le militarisme et les guerres, pour le triomphe de la cause de la révolution sociale et de l’anarchie.

  • KRAS-AIT (Russie)
  • CNT-AIT Paris-Banlieue (France)

 

Solidarité avec le Lukasz Borl, anti-militariste tchèque victime d’une agression fasciste !

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